Blog de Vagnis Sil'Noac

Venait le temps de l'automne,

Le vent agguerri de sa pureté,

Dansant avec milles feuilles,

De couleurs d'un feu vieilli.

Les murmures traversaient cette toile,

Rebondissant contre, tel une balle,

Trait de ces sentiments,

Aussi dur qu'est la réalité.

Un corps jonchant celui de l'autre,

Exploitant le cercueil vide du temps,

Larmoyant de joie ou de peine,

Peu importe, les rivières ne séchaient.

Et vint alors la vision,

Celle d'une femme embellie,

Par sa pudeur et ses sourires,

D'un instant incompri...

Si seulement j'avais su,

Aucun des regrets de l'hiver,

Ne m'auraient traversé encore,

Tel une flèches empoisonnées...

A L.

Nous regardions ces vies partir,

Dis-moi, est-ce que nous savions,

Dans ces coeurs que nous trahissions,

Quelle était la couleurs de leurs sentiment?

La nostalgie dans nos yeux,

Révélaient chacuns de nos voeux,

Relatant nos mésaventures,

Dans un livre sans même une reliure.

Les feuilles de nos vies s'envolaient,

Au rythme d'une marche estompée,

Par la lueur d'un ciel brumeux,

A l'écart des chemins terreux.

Et à quel jeu jouions-nous?

Quand "je" est-il devenu "nous?

Je me souviens de mes battements,

Partageant les tiens lentement...

A E.

La lune brillait bien haut dans le ciel,

Et je te voyais encore t'envoler,

Vers un plafond infini bien réel,

Au-delà de ce que tu espérais.

Dit moi, pourras-tu un jour me parler,

De toi, des étoiles que tu as croisé,

De celles qui t'ont  toutes éclairées,

Dans cette froide nuit d'éternité.

Et Vénus, était-elle sur ton chemin?

As-tu perçu comme elle te jalousait,

De la façon dont tu la sublimais?

Avec le Soleil, tu ne faisais qu'un.

As-tu donc continué ton voyage,

Et vu encore d'autres paysage?

Car je crois avoir vu passer tes larmes,

Faites de poussière d'étoile en flamme.

Ou était-ce les larmes de Neptune,

Observant la couleure de tes yeux,

Dans lesquelles se baignent deux mers bleues,

Sans pour autant qu'il t'en tienne rancune.

As-tu interrompu ta traversé,

Dans cette croisée aux milles lumières,

Portant chacunes d'elles autant de voeux,

Dans le plus profond de leurs coeurs brumeux.

Et as-tu ressenti mon atmosphère,

Bien posée au fond de la voie lactée,

Espérant te revoir à mes côtés,

Enfin prêt à attendre un millénaire.

A E.

Ce long été est passé,

A travers les mailles du filet,

Qui retiennent les souvenirs inoubliables,

Pensant cela jamais réalisable.

Toujours en vie, quand même parti,

Au paradis des libres penseurs,

Celui hébergeant ce qu'est folie,

Oubliant chacune de tes rancoeurs.

Le sourire aux lèvres, tu gardes,

Reflétant l'homme que tu étais,

Assiégeant des milliers de boutades,

Mais étrangé à qui tu as été.

Et je suis sincèrement désolé,

De ne pouvoir regarder ton visage,

De peur que des larmes ne se dégagent,

Reflétant ce dur et lourd regret.

A Pascal...

Ô Soleil égaré dans ce ciel étoilé,
Je t'ai, dans mes pensées trop longtemps cherché,
Souhaitant capturer ta douce lueur,
Raviver les flammes de mon coeur.

Je me languis encore de toi,
De tes beaux monts aux couleurs de ta voix,
Et j'empruntais encore une nouvelle fois,
La douceur de tes mots faisant de moi un Roi.

Jonchant le dur trône de tes douces pensées,
La mer de ton puits á murmure, je voyais,
Ton visage triste puis esseulé,
Par ces sanglots trop longtemps caché.

Rêvant de te prendre dans mes bras,
Et combattre le diable sur tes pas,
Envoyer au loin ces silhouettes fanées,
Avec toi, construire un paradis à jamais.